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​- ne rien dire - est le titre de l'adaptation du texte - pur - de Simon Capelle mis en scène par Mélodie Lasselin, danseuse et chorégraphe, et incarné par les 15 interprètes de la troupe de danse-théâtre du MaelstrÖm.
Une version de - pur - inversée, commencer la pièce de manière brutale, violente pour avancer vers un calme lourd, une remontée vers le silence, - ne rien dire -  dissoudre le mal, rechercher l'origine, retrouver la pureté, ne pas chuter, un temps, en suspension.

 



Distribution :

Odile Coquelle, Imad Fakhri, Déborah Gillard, Sofian Hamadaïne-Guest, Peter Hanssens, Frederic Loquet, Aurélie Mahieux, Alice Millant, Pauline Morelle, Didier Motti, Cyrille Renard, Aude Servent, Georgia Shiza, Cathy Turek, Lucie Vandenbunder


 

photo de couverture Martina Pozzan

 

 

 

Une fratrie se retrouve dans la maison familiale abandonnée depuis la disparition des parents.
Terrence, le frère cadet, y est retourné pour y vivre dans la solitude, terré dans ses souvenirs, sans autre compagnie que les visites de Maud, sa sœur adorée. Son frère Dorian, avec qui il s’est fâché, revient pour le sommer de quitter les lieux. 

Traumatisé par de longues années passées sur les fronts de guerre, Dorian n’accepte pas la relation qui s’est tissée entre son frère et sa sœur en son absence. Maud, l’aînée, tente tant bien que mal d’apaiser les tensions…
Un trio en huit-clos où les retrouvailles tournent aux règlements de comptes, une génération sans repères où l’amour ne sait s’exprimer autrement que par la violence.

Pur est Simon Capelle


Ça commence par une sorte de réminiscence proustienne : monologue intérieur et mémoire affective. Théâtre ou roman ? Théâtre-récit peut-être… Quelque chose de grave a eu lieu : une chute accidentelle, en état somnambulique, du haut d’une mezzanine. Terrence se sent “squelette de verre et poussière de chair”. Il exprime le besoin impérieux à ses côtés de sa sœur Maud, son aînée, sa protectrice, son seul amour, avec laquelle s’amorce le dialogue.

Comme chez les Romantiques (Chateaubriand, Byron…), il flotte un lourd parfum d’inceste dans ce qu’il faut bien appeler ce couple, rejoint un peu plus tard par un troisième personnage, un autre frère, Dorian – des prénoms qui évoquent l’univers énigmatique et mystérieux d’Oscar Wilde, comme l’atmosphère générale de cette maison dont Dorian dénonce l’usurpation par son frère infirme.
Le secret est lourd. Les reproches sont larvés, le règlement de comptes aussi. Il s’agit bien d’un drame familial, mais dont le titre invite à la lecture parabolique et à l’interprétation allégorique, un titre qui nous attire aussi vers la métaphore philosophique et morale.

À côté de cette maison, qui est peut-être le personnage principal de la pièce, une maison ressentie comme “un refuge, un endroit pur”, se dresse le monde extérieur auquel Maud et Dorian ont eux aussi sacrifié leur corps et fait don de leur vie : Maud (la maudite ?) par la malédiction d’une sexualité rédemptrice qu’elle justifie comme une sorte de prostitution mystique, Dorian par un dévouement suicidaire aux grandes causes humanitaires, celles des zones de guerres et de génocides…

Yannic Mancel

http://dailynord.fr/2016/12/pur-est-simon-capelle/

photo : Théo Gosselin

peinture : Andrew Wyeth

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